Aujourd’hui c’est décidé, je consacre du temps pour trouver ma prochaine destination de séjour.
J’aimerais trouver un lieu pas trop éloigné de Toulouse, dans un cadre naturel pour changer de ma vie citadine. Fin gourmet, je souhaiterais pouvoir dénicher des produits locaux de qualité et quelques marchés de plein vent.
J’adore l’atmosphère des marchés. L’odeur des produits, le brouhaha de la foule, l’accent chantant des marchands, le plaisir de pouvoir goûter ici un bout de saucisson du terroir, là un bout de fromage ou encore se laisser séduire par un vin local.
Je pars donc à la recherche de cette expérience singulière et je me renseigne sur les paysages et marchés aux alentours. J’ai déjà entendu parler de St-Antonin, ce village médiéval placé au cœur des Gorges de l’Aveyron. Je découvre qu’il ne se situe qu’à 1h15 de Toulouse. De plus, le village est connu pour son beau marché du dimanche matin.
Je cherche où dormir pour un week-end fin avril. J’aimerais être dans un écrin de verdure. Je trouve une jolie chambre d’hôtes, “Alabrena”, située sur les hauteurs du village, dans le hameau de Ste-Sabine. Elle semble située au cœur de la nature, avec un magnifique point de vue depuis les chambres.
En feuilletant le magazine de destination, je découvre qu’à chaque jour il y a un marché tout proche : le mercredi à Laguépie, le vendredi à Parisot, le samedi à Caylus… Je vais me régaler !
J’arrive le vendredi soir dans ma chambre d’hôtes, et je ne suis pas déçu. Carine et Didier me font un accueil chaleureux. Je découvre ma chambre, décorée avec goût et très confortable. Ils m’expliquent que je pourrai prendre mon petit déjeuner sur la terrasse attenante à la chambre, avec vue sur le jardin.
Pour mon repas du soir, j’ai le choix : rester à St-Antonin où il y a de nombreux restaurants, ou m’éloigner un peu. Je choisis d’aller à la Guinguette de Cazals, qui réouvre ses portes ce week-end. Le cadre m’attire. Cette guinguette est située au bord de l’eau, dans un ancien moulin. Je me laisse séduire par un petit cocktail et par la pintade farcie aux noix et son jus réduit au Porto. Un délice. Puis je rentre pour une bonne nuit de sommeil avant mes prochaines aventures.
Le samedi matin, c’est jour de marché à Caylus et à Varen. Je me rends d’abord à Caylus. Le samedi, le marché se tient sur la place de l’ancien lavoir. D’ici, on a une vue imprenable sur la vallée. J’en profite pour me balader dans les ruelles médiévales, visiter l’église où l’on peut admirer l’œuvre d’un grand sculpteur, Ossip Zadkine, que je ne m’attendais pas à trouver dans un petit village.
Je me rends ensuite à Varen, tout aussi riche en patrimoine. Les anciens remparts, le doyenné, l’église romane, la fontaine… et son petit marché sous la halle ! Primeur, boucher, pain… Ce sont des petits marchés, mais avec toute l’âme que l’on apprécie, des gens souriants, à votre service, des produits de qualité, un calme et une sérénité apaisants… Le petit plus, c’est qu’on peut goûter les produits, ici quelques fraises, plus loin un peu de fromage…
Je récupère de quoi pique-niquer et je m’installe sur les berges en bord d’Aveyron. Puis je profite de l’après-midi avec un bon livre. Le soir, je reste sur place pour manger au restaurant le Moulin de Varen. Non seulement le cadre est sublime, mais c’est aussi un festival de saveurs : tournedos de bœuf Aubrac au foie gras, st-jacques poêlées aux perles de yuzu, risotto à la truffe, parmesan et roquette, soufflé chaud aux crises noires et glace pistache… Un réel coup de cœur culinaire !
Après une bonne nuit de sommeil, je descends au village de St-Antonin à pied, en empruntant une partie du PR4 qui passe proche de ma chambre d’hôtes.
Je découvre alors un St-Antonin différent des autres jours, très coloré, très vivant. On sent les odeurs des épices, du café fraîchement torréfié, les voix résonnent sous la halle… L’activité se concentre sur la place de la halle, où l’on peut même tomber sur un petit concert improvisé, mais le marché s’étend bien plus loin jusqu’à l’église d’un côté et la place des Tilleuls de l’autre. Fromages, charcuteries, aligot, fruits et légumes, mais aussi bijoux, vêtements, livres… l’idéal pour se concocter un pique-nique varié. J’apprends à connaître les spécialités locales, comme le Jacquou, un gâteau aux noix, raisins, pruneaux et miel, ou encore le Rocamadour. La Ferme du Moulin de la Vignasse est en effet le seul producteur de Rocamadour en Tarn-et-Garonne. Je promets à Clément de revenir pour visiter sa ferme, située dans un ancien moulin sur le bord de la Bonnette.
Les Ateliers Occitans, épicerie fine située dans la rue principale, propose le dimanche matin des dégustations de vins locaux, avec parfois une rencontre avec le vigneron : vignobles des Coteaux du Quercy, vins de Gaillac… je ne pensais pas trouver autant de diversité. Patricia me conseille les meilleurs fromages pour aller avec le vin que j’ai sélectionné.
J’en profite pour acheter des produits pour la maison, je ramènerai ainsi un petit bout des Gorges de l’Aveyron.
L’après-midi, je me laisse tenter par un stage de travail de la laine, que j’ai pris soin de réserver en supplément de mon séjour auprès de mes hôtes. Je rencontre Marie-Claude, artisane lainière, qui réalise des fils issus de moutons et alpagas les plus locaux possibles. Je choisis une initiation au filage de laine sur rouet et j’apprends ainsi comme on prépare la laine avant le filage, comment utiliser le rouet, comment façonner un écheveau… À la fin des trois heures de stage, je repars avec mon écheveau de laine filée.
Un seul week-end n’a pas suffi à découvrir ce territoire d’où se dégage une réelle douceur de vivre. Je reviendrai, pour prendre le temps d’explorer les autres marchés et autres villages typiques.
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